LES VOISINS DU 109 – Tome 1. Vendredi

Les Moinot s’installent dans leur nouveau nid d’amour, l’appartement 109. L’occasion de découvrir avec humour les voisins qui se cachent derrière les apparences.

Coyote s’offre du sang neuf. Son Litteul Kevin remisé, l’ancien pilier de Fluide Glacial nous présente donc le 109 dans une nouvelle série humoristique. Le 109 c’est un appartement HLM d’une cité de banlieue banale dans lequel les Moinot, jeune couple avec bébé, emménagent juste. Mais question emménagement, c’est vite fait: les meubles ont été expédiés par erreur à une autre adresse et les Moinot se retrouvent sans même un lit. Heureusement qu’il y a les voisins.

Et quels voisins! La galerie de portraits est des plus hétéroclites: on y trouve pêle-mêle le gardien bodybuildé qui fait régner l’ordre dans l’immeuble avec son berger allemand Fa-mas, Iggy et Luna, un couple très gothique tendance gore, la vieille Marie-Rose curieuse et un peu mauvaise langue, Double Lune et Joyeux Calumet, vieux baba-cool sur le retour, Gaetano étudiant en théâtre et homo refoulé, etc… Ce premier opus se déroule le vendredi, jour de l’arrivée des Moinot, les deux autres tomes prévus raconteront la suite du week-end.

Les habitants vivent dans le même immeuble, se croisent mais finalement ne se connaissent pas. Avec « Les voisins du 109 », Coyote et Nini Bombardier sa co-scénariste, nous font entrer dans leur appartement et du même coup dans leur intimité. Coyote s’est d’ailleurs vraisemblablement amusé à dessiner tous les détails de chaque appartement du sol au plafond: on peut en effet passer un temps fou à regarder chaque bibelot, chaque meuble qui prouvent bien qu’on est chez l’un et pas chez l’autre.

En entrant ainsi chez les gens, les auteurs démontrent que les apparences sont souvent trompeuses. Car finalement, les voisins ne sont pas ceux que l’on croit et l’on apprendra entre autres que les gothiques Iggy et Luna sont complètement gagas devant leur petit hérisson ou que la vieille fille octogénaire s’est bien « amusée » pendant la guerre à réconforter les soldats… Comme il croquait avec tendresse son fils de motard, Coyote fait de même avec ces voisins dont l’expressivité est pour beaucoup dans la réussite de l’album.

Le Lombard

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