LES TECHNOPERES – Tome 4. Halkattraz, l’étoile des bourreaux

Pour qui connaît « La caste des Méta-Barons » du même Jodorowsky, les aventures d’Albino ont un petit goût de réchauffé.

Suite du récit des mémoires du Suprême Technopère, Albino, qui nous raconte depuis quatre albums maintenant son ascension et comment il a forgé son caractère.

Dans ce quatrième tome, Albino qui rêve de créer des jeux vidéos est donc envoyé sur l’ordre de son maître Eldonzo sur la planète artificielle Halkattraz, accompagné de son fidèle animal Tinigrif. Il doit y suivre le terrible techno-séminaire des Bourreaux, un parcours redouté de tous. En le soumettant à cette terrible épreuve, Aldonzo compte bien faire de son meilleur élève le plus cruel des gardiens de la galaxie…

Côté graphisme, dessins et couleurs sont signés de main de maître par Janjetov et Beltran. Les auteurs ont résolument pris le parti de la 3D et de la mise en couleur numérique. Cela donne un univers graphique particulier mais très réussi. Les lumières et les textures notamment sont très bien rendues.
Là où le bât blesse, c’est du côté du scénario. La destinée d’Albino est intéressante en soi mais pour qui connaît  » La caste des Méta-Barons  » du même Jodorowsky, les aventures du jeune homme ont un petit goût de réchauffé. On retrouve pêle-mêle les thèmes du parcours initiatique, du surhomme, de l’opposition père/fils, de la mutilation, etc, le tout sur fond de saga familiale. De même, la construction du récit est quasiment la même : les scènes semblent se dérouler au présent mais elles illustrent en réalité les propos d’un narrateur qui s’adresse à un autre personnage. Seule différence ici avec  » Les Méta-Barons « , le narrateur n’est pas un robot mais Albino lui-même devenu un vieillard qui revient sur les événements de sa vie.

Un album qui devrait donc ravir les inconditionnels de Jodorowsky et de Beltran ainsi que les amateurs de SF qui ne les connaissent pas encore.

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