LES PETITS RIENS DE LEWIS TRONDHEIM – Tome 1. La malédiction du parapluie

Des oiseaux qui se laissent aller sur sa terrasse à son voyage à La Réunion en pleine épidémie de chikungunya, Lewis Trondheim met en images tous ces petits imprévus qui font son quotidien. Une BD autobiographique savoureuse pour découvrir l’homme derrière le Grand Prix du Festival d’Angoulême 2006.

Lewis Trondheim n’a pas la main verte, c’est un hypocondriaque refoulé et la parano le guette. Mais Trondheim c’est aussi celui qui aime regarder les oiseaux dans le ciel et chercher les arc-en-ciel après la pluie. Trondheim c’est enfin le père de famille qui aime se goinfrer de Fingers le soir devant la télé, jouer avec l’épée Star Wars de son fils ou faire des blagues de potache.

En 128 pages, le Grand Prix du Festival d’Angoulême 2006 nous livre donc des petites tranches de sa vie sous la forme de gags en une planche sur le principe des blogs BD. Des planches inédites des « Petits riens » sont d’ailleurs visibles sur le site de Lewis Trondheim pour une durée limitée (les gags s’effacent et disparaissent petit à petit).

Elle n’est pas forcément extraordinaire sa vie, ni forcément très drôle non plus. Du coup les gags ne le sont pas toujours non plus, Trondheim n’ayant pas cherché absolument LA chute hilarante. Sous les traits habituels du rapace, il raconte ses manies, ses réflexions, ses inquiétudes et le courant passe bien avec le lecteur.

Le champion de la provocation nous offre aussi en prime « sa » vision de l’annonce du Grand Prix d’Angoulême. Il raconte son hésitation à revenir chercher son trophée alors qu’il était dans le train pour Bordeaux et ne mets pas les formes pour dire combien il a détesté être sous le feu des projecteurs. On retrouve avec amusement le Trondheim tel qu’on l’avait imaginé au fil de ses interviews, de ses différents albums ou au cours de brèves rencontres.

Bref, plein de petits riens qui font finalement le bonhomme.

Delcourt

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