LE STEREO CLUB – Tome 1. Britney Forever

La Britneymania touche aussi les quinquas spécialistes de jazz, la preuve! Une comédie rafraîchissante dans la lignée d’un « Monsieur Jean » de Dupuy et Berberian.

Spécialiste de jazz et grand amateur de vin, Guy est pétri de certitudes sur ce qui est bon. Il ne jure que par le saxo et John Coltrane, la vraie musique quoi! Mais lorsqu’il découvre par hasard le tube d’une pop star pour ados, sa vie de bourgeois-bohême, sur fond de crise de la cinquantaine, bascule. Il va alors nourrir une véritable obsession pour la chanteuse.

Le principe de la série est plutôt novateur. Dans chaque album, un fana de décibels nous fera découvrir son univers musical. Un disquaire, le Stéréo Club, fera le lien entre tous ces personnages.

Plein de fraîcheur, « Britney Forever » ouvre le bal et se lit comme un soda frais et pétillant. Une comédie réaliste sur la petite vie d’un Monsieur tout le monde, dans la même veine que « Monsieur Jean » (Dupuy et Berberian), les « Pauvres aventures de Jérémie » (Riad Sattouf ) ou encore « Corps à corps » de Mardon. Le dessin et les couleurs de Spiessert appartiennent également à cette même génération.

Sur un scénario de Bourhis (prix Goscinny 2002 pour «Thomas ou le retour du tabou»), le ton de l’album est léger et humoristique. Midinettes, collectionneurs, musiciens, clubs de défense de la bonne chère et du bon goût, musiciens… Chacun en prend un peu pour son grade. Mais toujours avec gentillesse. Certes, certaines situations sont un peu faciles et l’humour ne fait pas toujours mouche, il n’empêche, ce premier tome du « Stéréo Club » séduit. Et l’on reprendra bien volontiers un second verre rafraîchissant de cette nouvelle série.

Dargaud

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