LE DERNIER CATHARE – Tome 1. Tuez les tous !

Un premier tome historico-ésotérique prometteur qui nous plonge au coeur d’une guerre de religion entre catholiques et cathares.

Terre Sainte, An 1208. Un mystérieux chevalier fuit avec un « secret » qui pourrait faire basculer la chrétienté et qu’il doit livrer au Comte de Toulouse. Décidé à l’en empêcher coûte que coûte, le pape envoie l’un de ses plus inquisiteurs les plus zélés, Aguilah de Quillan. La couverture mêlant feu et sang donne le ton de cette nouvelle série plongée au cœur d’une époque traversée par les guerres de religion.

Les séries ésotériques sont légion en bande dessinée et l’histoire des Cathares est largement connue. Avec « Le dernier cathare », les éditions 12 Bis se rapprochent d’ailleurs de la ligne éditoriale de la collection Vécu de Glénat: des récits historiques réalistes, classiques dans leur forme. Le gage de sérieux est ici apporté par Arnaud Delalande – romancier historien de formation qui a signé « Les fables de sang » chez Grasset – qui signe le scénario adapté de son roman « L’église de Satan » (Grasset), paru en 2002.

Le résultat est didactique sans être ennuyeux. Les raisons du danger que représentait la religion cathare pour le catholicisme et les différentes facettes du culte cathare y sont parfaitement explicitées mais tout ceci est entrecoupé de grandes scènes d’action, en général bien sanglantes, d’énigmes et autres cartes au trésor dignes d’une BD d’aventure. Les très belles planches réalistes et détaillées de Lambert, dessinateur de « Merlin » chez Soleil et de « Flor de Luna » chez Glénat, donnent elles aussi du panache à cet album. Certaines parties romancées manquent un peu de vraisemblance, comme la rencontre fortuite d’un jeune troubadour et de son père des années après sa naissance, mais l’on passe assez facilement sur ce défaut.

A moins d’être allergique à ce genre de séries historico-ésotériques, « Le dernier cathare » mérite donc que l’on s’y intéresse une nouvelle fois.

12 bis Editions

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