LA MALEDICTION DE SMENKHARÊ

Des pilleurs de tombes modernes menacent le tombeau d’un ancien pharaon, Smenkhâré. La jeune archéologue Alexandra et son acolyte Richard vont tenter de les en empêcher. Une aventure qui laisse une impression mitigée.

Quelque part en Syrie, la sépulture du pharaon Smenkharê vient d’être découverte. Peu de temps après, le directeur d’un musée parisien reçoit un message du professeur Saül: il a besoin d’une amulette de scarabée se trouvant dans les réserves du musée pour ouvrir la porte du tombeau. Une jeune archéologue, Alexandra, est chargée de le lui amener. Mais à son arrivée, elle découvre que le professeur a disparu depuis plusieurs jours.

Pierre antiques, courses-poursuites, bagarres, explosions, méchants prêts à tout et pouvoirs maléfiques, il y a quelque chose d' »Indiana Jones » ou de « Tintin et les Cigares du Pharaon » dans cette bande dessinée surtitrée « Les archéologues de l’interdit ». Un premier album pour Anthony Auffret qui privilégie ainsi un ton léger, malgré des scènes de violence, et une narration fluide. L’intrigue manque cependant d’originalité, le déroulé est un peu poussif et on n’apprend pratiquement rien sur les personnages principaux que sont Alexandra et Richard, un ami du professeur. Plus intéressant est le graphisme, mélange de ligne claire aux personnages anguleux – qui ne sont pas sans rappeler le formidable trait de Brüno (« Nemo », « Tyler cross ») – et d’ambiance à la « Hellboy » dans la gestion des ombres et de la lumière et la tendance à l’abstraction.

Attendons donc la suite de « La Malédiction de Smenkharê » pour se faire une idée plus précise, d’autant que la conclusion de ce premier opus laisse un peu le lecteur sur sa faim. Le deuxième album devrait se dérouler du côté de la mer d’Aral.

Dessin et scénario: Anthony Auffret – Editeur: Casterman – Prix: 13,95 euros.

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