LA DANSEUSE DU TEMPS – Tome 1. Le Jardin Secret

Une histoire fantastique à cheval sur le Japon contemporain et les vieilles légendes. Un album de jeunesse avec des défauts mais prometteur. A suivre.

Des vacances sur une île déserte, rien de tel pour se reposer et oublier la vie stressante à Tokyo. C’est ainsi que Ryu découvre un étrange sanctuaire où trônent des statues plus vraies que nature. Alors qu’il se laisse aller à caresser l’une d’elles, le jeune homme est soudain changé en créature de pierre.
Illona, alias Caroline Bartal, signe ici son premier album ce qui explique ses imperfections: le trait est parfois maladroit, les proportions et les mouvements des personnages approximatifs. Il y a encore du travail mais rien qui empêche de plonger dans ce drôle de conte mystique où le fantastique vient empiéter sur la réalité de la vie moderne à Tokyo.

Jung Henin avait déjà collaboré avec Jee-Yun Thot, son épouse, sur le scénario de « Kwaïdan », une histoire qui se passait aussi au Japon, mais au XIIe siècle. Prévue en trois tomes, la série « La danseuse du temps » a le mérite d’intriguer d’autant que les tons pastels rajoutent encore à l’ambiance étrange. Pourquoi l’île est-elle maudite, de quoi parle la légende qui circule autour d’elle? Il faudra s’armer de patience pour le savoir car le mystère est toujours entier à la fin de ce premier tome! D’ailleurs, le rythme du récit est un peu surprenant. Alors que l’on entre tout de suite dans le vif du sujet en suivant Ryu sur son île sans avoir eu le temps de le connaître, le suite de l’album est beaucoup plus lente. En fait, on passe le reste de l’histoire à attendre le retour de Ryu et à regarder sa jeune soeur Shu vaquer à ses occupations quotidiennes.

« La danseuse du temps » n’est donc pas exempte de défauts mais le potentiel est là et la marge de progression des auteurs grande encore, ce qui laisse présager de bonnes choses. Une série à surveiller.

Dargaud

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