LA CITÉ DES ESCLAVES – Tome 1

Des Japonais expérimentent le SCM, un appareil révolutionnaire qui permet de défier des gens et d’en faire des esclaves en cas de victoire. Une série adulte de type « survival » qui mériterait un univers plus développé.

L’invention est diabolique et promet un manga original à souhait. La jeunesse désabusée de Tokyo se prend de passion pour le SCM (Slave Contrôle Methode), système qui permet à deux porteurs d’un dentier connecté de s’affronter en duel au cours d’un jeu, quel qu’il soit. Le perdant devient l’esclave de l’autre. Pour toujours.

Tiré du roman de Shinichi Okada , »Moi et 23 esclaves », le premier tome de « La Cité des esclaves » suit le parcours de plusieurs personnages dans l’expérimentation de ce jeu diabolique basé sur la manipulation, le mensonge et les vices humains (complexe de supériorité, désir de vengeance, sadisme, etc). Il est évidemment à réserver à un public adulte d’autant que certaines scènes, même floutées, sont très violentes. Avec un tel postulat, on s’attend à plonger dans un univers particulièrement glauque et malsain. Mais il manque quand même quelque chose à ce premier tome: le scénario est un peu basique, les personnages guère charismatiques, le suspense plaisant mais pas intenable et l’ambiance moins convaincante que prévue. Bref, « La Cité des esclaves » ne nous prend pas aux tripes et on a le sentiment que les auteurs n’ont pas réussi à exploiter complètement une idée pourtant très prometteuse, comme l’a réussi de son côté Kaneko Atsushi avec son étrange « Wet Moon ». Le tome 2 est prévu pour janvier 2015 chez Sakka. Au Japon, la série compte actuellement quatre opus.

Casterman

Share