LA BANQUE – Tome 2. Le milliard des émigrés (cycle 1)

La rivalité continue entre un frère et une soeur plongés dans le monde de la finance du XIXe siècle. Fin d’un premier cycle réussi.

Pierre Boisserie et Philippe Guillaume se sont lancés dans une saga ambitieuse: retracer l’histoire de la finance en suivant une famille sur presque deux siècles. Avec « Le milliard des émigrés », ils clôturent l’histoire de la première génération (1815-1848). Après huit ans passés en prison, Christian de Saint-Hubert dirige désormais l’un des principaux établissements de la finance, avec l’aide de son fils adoptif. Mais tous deux n’ont qu’une idée en tête: faire payer à Charlotte – respectivement soeur et mère – le fait qu’elle les ait abandonnés.

Une saga familiale au long cours s’appuyant sur une réalité historique visiblement très bien documentée (la construction du réseau ferroviaire français, l’indemnisation par Charles X des émigrés spoliés sous la Révolution française, l’installation de la Bourse au palais Brongniart, la conquête de l’Algérie…), voilà qui est alléchant. Comme dans leur série « Dantès », les scénaristes mettent en scène un personnage fort évoluant dans le monde des affaires sur fond de vengeance et de magouilles. La lecture est rythmée et fluide tout comme la mise en page. Julien Maffre, qu’on connaît pour « Le Tombeau d’Alexandre » avec Isabelle Dethan, signe ici de belles planches mettant aussi bien en valeur les décors et les costumes d’époque que des protagonistes vieillissant au fil des pages.

Le prochain diptyque – dessiné cette fois fois par Malo Kerfriden – sera consacré à la deuxième génération de la famille et s’étendra sur une période allant de 1857 à 1871.

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