KOCHKA – Tome 1. Nouvelle-Orléans 1862
Un récit rythmé et original qui n’a rien d’un remake des « Tuniques bleues ».
En pleine guerre de Sécession, Sanders Moulinet, fils d’un fournisseur de l’armée sudiste de la Nouvelle-Orléans, déserte. Les services de l’anti-désertion se lancent à ses trousses, après avoir conclu un marché avec le père de Sanders soucieux de sauver l’honneur familial: contre une coquette prime, son fils lui sera ramené, vivant, médaillé, et faussement blessé de guerre. Attaqué pendant sa cavale par les crocodiles, il est sauvé de justesse par le chasseur Eoïn et de la belle Michka. Pendant ce temps, les cuirassiers nordistes menacent la Nouvelle-Orléans. A bord de l’un d’eux, un photographe accompagné d’un mystérieux chat qui parle, attend de débarquer pour partir à la recherche d’une femme, propriétaire du chat en question.
Le scénario de « Nouvelle-Orléans 1862 » est conforme au style de Brrémaud (auteur de « Robin Hood », « Banana Fight »): plusieurs histoires se déroulent en parallèle et il est difficile pour l’instant de voir ce qui les unit. Les protagonistes sont nombreux dans ce premier tome et le héros, Sanders Moulinet, n’est guère plus mis en avant que les autres. Mais au fait le jeune Moulinet est-il vraiment le héros? Car après avoir lu ce premier tome, difficile d’identifier l’intrigue principale… Quant à savoir ce qu’est Kochka… On imagine juste qu’il s’agit du chat (« kochka » signifie « chat » en russe) et que ce personnage prendra donc plus de poids dans l’album suivant.
En attendant le lecteur se laisse porter par ce récit rythmé et original qui n’a rien d’un remake des « Tuniques bleues ». Un rythme auquel le dessin de Duhamel contribue grâce à son trait nerveux et un découpage dynamique. Les couleurs manquent un peu de nuances mais restituent tout de même bien l’athmosphère des lieux, en particulier celle du bayou avec ses teintes verdâtres.
Quelques mois avant sa sortie en couleurs, l’album est paru sous forme de crayonnés, en tirage limité.
