JAMAIS DEUX SANS TROIS

Une femme, un mari d’âge mur et un jeune amant. Un triangle amoureux vieux comme le monde revisité avec élégance et subtilité.

Paru à l’origine en 1991 chez Albin Michel, « Jamais deux sans trois » est aujourd’hui réédité par Dargaud sous un nouveau grand format à l’italienne avec jaquette à rabat. L’occasion de (re)découvrir une variation du triangle amoureux au coeur de la société snob américaine des années 40-50: deux gentlemen – le vieux Monty et le jeune champion automobile Donald Wright – se disputent une femme, épouse du premier et maîtresse du second…

Le fameux trait ligne claire de Floc’h (« Albany & Sturgess ») tout en élégance sied parfaitement au scénario de Jean-Claude Fromental qui, dans un décor classieux et tout en conservant les apparences, met en scène un jeu subtile où chacun croit être celui qui manipule. Le récit de 76 pages est fluide malgré les ellipses, les strip-teases gardent un côté distingué, les dialogues sont pesés mais l’atmosphère reste légère. « Jamais deux sans trois » est un vaudeville chic à la douce immoralité qui se lit aisément.

Dessinateur: Floc’h – Scénariste: Jean-Luc Fromental – Editeur: Dargaud – Prix: 13,99 euros.

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