JACK PALMER – Tome 15. Palmer en Bretagne

Palmer débarque en Bretagne au milieu d’un panier de Parisiens prétentieux et de marchands d’art contemporain cupides. Une histoire rondement menée.

Cela n’étonnera personne, Jack Palmer va se retrouver une nouvelle fois au milieu d’une enquête policière sans faire ni comprendre grand chose… Adieu la Corse ou les paradis fiscaux, le détective le plus gaffeur de la bande dessinée met le cap sur une petite île bretonne en tant que garde du corps d’un des riches invités de Solange Pommeraie. Mais le week-end tourne vite au cauchemar: une toile de maître est vandalisée et un invité est retrouvé mort au milieu des algues vertes.

Quand on dit que Palmer ne fait pas grand chose, c’est ici un euphémisme. Coincé pendant la majeure partie de l’album sur un minuscule rocher en attendant marée basse, le malheureux détective se contente d’assister impuissant aux évènements. Pétillon lui en profite pour nous décrire une région qu’il connaît bien puisqu’il est né dans le Finistère, entre groupes folkloriques, éleveurs de porcs accusés d’être responsables des algues vertes nauséabondes et toxiques et clin d’oeil à Poulidor.

Même si on regrette un peu la passivité de Palmer et même si le jeu d’opposition entre la suffisance des Parisiens et la rudesse des locaux n’est pas très nouveau, force est de constater que le récit est rondement mené et que le portrait au vitriol de cette société mondaine obsédée par l’argent et l’apparence est plutôt drôle. Une sorte d’Agatha Christie à la manière du Grand Prix d’Angoulême 1989.

Dargaud

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