JACK LONDON- Arriver à bon port ou sombrer en essayant

Embarquez pour un tour du monde par la mer avec Jack London. Un hommage au célèbre écrivain bien trop brouillon.

Tout à la fois aventurier et écrivain, épris de liberté et d’idéal, Jack London aura connu une existence particulièrement riche bien que courte (il meurt à l’âge de 40 ans). En 1907, sans rien connaître à la navigation, il se lance avec son épouse et quelques membres d’équipage dans un tour du monde depuis San Francisco, sur son voilier Le Shark.

Hawaï, les Marquises ou Bora-Bora, des noms qui font rêver et en même temps le voyage enchaîne les problèmes: infiltrations d’eau, tempête, maladie, etc. Le paradoxe du voyage de London en évoque un autre: les planches de Koza – pseudonyme réunissant Maximilien Le Roy et Native – sont audacieuses et envoûtantes, à la limite du pictural, mais les traits imprécis, les couleurs inhabituelles et le découpage brouillon rendent la lecture d’autant plus difficile que l’auteur a choisi de mêler la vie sur le bateau à son périple dans le Grand Nord, son engagement révolutionnaire socialiste et la vie de Martin Eden, le héros de son futur chef d’oeuvre.

Alors à moins de connaître précisément la biographie de Jack London, force est de reconnaître que l’on ne comprend pas grand chose, hormis le fait que le voyage enchaîne les avaries. Le voyage de London devait durer sept ans. Contraint pas la maladie, il n’en fera que deux. Le lecteur lui aura aussi un peu de mal à aller au bout des 150 pages.

Dessin et scénario: Koza – Editeur: Le Lombard – Prix: 19,99 euros.

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