INSIDERS, Saison 2. Tome 1 – Narco business

Najah va devoir choisir son camp: agent infiltré au sein du Grand conseil des mafias ou membre à part entière. Début d’une nouvelle saison qui démarre sur les chapeaux de roue.

A la tête du Grand Conseil des mafias depuis la mort de son amant Sam Natchez, Najah Cruz se voit obligée d’arbitrer le différend (aux conséquences meurtrières) opposant Mexicains et Colombiens pour le contrôle de la cocaïne aux Etats-Unis. Avec une deuxième saison prévue sur quatre tomes, Bartoll et Garreta poursuivent donc leur saga démarrée en 2002 en Tchétchénie. Que les lecteurs qui prennent le train en marche se rassurent, un résumé très clair en deux planches permet de comprendre ce qui s’est passé dans les huit tomes précédents.

Si en tout début d’album, on veut nous faire croire que Naja Cruz hésite encore entre rester dans le camp des gentils (et continuer sa mission d’infiltration et de lutte contre la criminalité dans le cadre du projet « Insiders » initié par un ancien de la CIA et le pouvoir américain) ou intégrer vraiment celui des méchants (après tout, elle est en train de devenir la n°1 du Grand conseil des mafias, belle promotion…), on se rend compte très vite de quel côté a penché la balance. Cela ne veut pas dire évidemment que le choix de la belle Colombienne sera définitif, Bartoll ayant plus d’un tour dans son sac.

Pour l’heure en tout cas, cette décision n’est pas de tout repos, « Narco business » apportant son lot impressionnant d’exécutions, de courses-poursuite et de tentatives d’assassinats, un peu partout sur la planète, des pistes enneigées de Gstaad en Suisse aux mangroves du delta du Niger gorgées de pétrole. Il y a du James Bond dans l’air! Si de ce point de vue, « Insiders » est efficace, notamment grâce au trait réaliste bien maitrisé de Garreta, on regrette juste des dialogues parfois laborieux. Non pas que le propos soit inintéressant, au contraire Bartoll, qui fut grand reporter et qui a ainsi acquis de sérieuses connaissances en matière de géopolitique et de politique internationale, construit un scénario cohérent. Le problème tient surtout à des dialogues peu naturels, en particulier au beau milieu des scènes d’action, qui font un peu retomber le rythme insufflé au récit. Dommage.

Dargaud

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