IAN – Tome 1. Un singe électrique

Sur le thème a priori peu original du « robot peut-il remplacer l’homme », le duo Velhmann/Meyer parvient à monter une histoire efficace.

2044, une expédition sous-marine est percutée par une baleine au fond d’un cimetière de croiseurs nucléaires. La « Special Rescue Section » est appelée à la rescousse. Mais à l’équipe habituelle, s’ajoute cette fois IAN (pour Intelligence Artificielle Neuro-mécanique), un robot à l’apparence humaine extrêmement perfectionné qui doit être testé sur le terrain. A lui de se faire accepter dans cette unité plutôt sceptique.

C’est sur le thème « le robot peut-il remplacer l’homme » que le duo Velhmann/Meyer (déjà auteurs des « Lendemains sans nuages » avec Gazzotti) nous présente leur toute nouvelle série. A la fois histoire complète et album de présentation des personnages et du contexte, « Un singe électrique » n’est pas d’une très grande originalité. Le thème des êtres artificiels cotoyant les humains a déjà été maintes fois visité. La nouvelle recrue qui a du mal au début à se faire accepter par le commandant de l’équipe mais qui gagnera sa place grâce à un acte de bravoure ou la cargaison secrète que se disputent le gouvernement et une organisation mafieuse… tout ceci fait un peu cliché.

Mais IAN, et c’est ce qui est intéressant, n’est pas un androïde parfait: il s’interroge, il doute parfois et surtout il est pris de « crises ». Il se met alors à avoir des visions et à tenir des propos incohérents. On aurait aimé partager davantage ces crises dans ce premier album mais l’occasion se présentera probablement dans les prochains épisodes. De même, le personnage de IAN promet d’évoluer car même s’il a un corps d’homme, il n’a en réalité que 11 ans.

Sans être révolutionnaire, « IAN » reste donc une histoire entraînante, nourrie par une narration efficace – quoique classique dans les cadrages – et un dessin réaliste approprié.

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