FREDEGONDE, LA SANGUINAIRE – Tome 1

Le destin de Frédégonde, belle roturière, prête à tout et surtout au pire pour épouser le roi Chilpéric et devenir reine. un nouveau portrait de la mini-collection « Reines de sang » qui peine à démarrer.

Après Isabelle et Aliénor, bienvenue à Frédegonde au sein de la mini-collection des « Reines de sang » publiée chez Delcourt. An 560 chez les Francs: après avoir évincé dans le lit du roi Chilpéric la reine Audevère, dont elle est une suivante, cette roturière aux charmes ravageurs rêve maintenant de l’épouser. Certes Chilpéric finit par choisir la princesse wisigothe Galswinthe mais il en faut plus pour contrarier les plans de l’ambitieuse Frédegonde…

Basé sur une réalité historique – malgré l’époque lointaine et le manque de données précises parvenues évidemment jusqu’à nous -, le scénario de Virginie Greiner permet de découvrir un personnage féminin méconnu hors du commun, au « capital » sanguinaire largement au dessus des précédentes « reines de sang » de la collection (on pourra noter d’ailleurs la redondance malheureuse entre le titre de cette collection et celui de l’album…). Cette Frédégonde n’est pas du toute sympathique mais c’est une femme manipulatrice, prête à tout pour sortir de sa condition de paysanne. Etait-il pour autant nécessaire d’insister à ce point sur son insatiable soif de pouvoir et son appétit dévorant pour les hommes? Car le résultat est une longue introduction bavarde, répétitive et un peu confuse avant qu’enfin Frédegonde passe à l’action. Le deuxième et dernier tome devrait donc être plus sanglant et espérons-le plus direct. Quant au dessin de l’Italienne Alessia de Vincenzi, il est certes un peu scolaire – il s’agit ici de son premier album – mais son style réaliste convient bien à cette bande dessinée historique.

Après Aliénor, ce sera au tour de Tseu-Hi, Jeanne la Boiteuse et Catherine de Médicis de rejoindre le clan des Reines de sang » en 2015.

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