FRAISE ET CHOCOLAT – Tome 2

La vie sexuelle débridée de Chenda et Fréderic de nouveau mise à nue. Le menu reste alléchant mais sans surprise.

Lorsqu’une recette a bien marché, il est tentant de la resservir une nouvelle fois. « Fraise et chocolat » arrive donc sur la table avec les mêmes ingrédients que le premier tome: de l’humour, de l’amour et surtout beaucoup, beaucoup, beaucoup de sexe. Devant, derrière, jeux de mains et jeux de légumes, Chenda n’a pas de tabous, est gourmande et en redemande.

Nous n’en sommes plus à la naissance d’une relation. Chenda (Aurélia Aurita) et Fréderic Boilet (l’auteur de « Tôkyô est mon jardin », « Love Hôtel »…) passent désormais le plus clair de leur temps ensemble et pas seulement au lit (si, si!). Nous sommes donc invités à les suivre dans de petites saynètes au restaurant, à l’hôpital ou au bistrot, de Tokyo à Bruxelles. Quelques personnages font leur apparition comme la mangaka Kan Takahama (« Mariko Parade » avec Boilet) ou le voisin japonais irascible. Jalousie, interrogations sur leur différence d’âge et difficultés pour les deux amoureux de tenir leur liaison secrète en attendant la parution du premier « Fraise et Chocolat » constituent aussi les thèmes de l’album lorsque Chenda ne se demande pas quel nouveau jeu sexuel ils pourraient bien expérimenter.

Mais même si Aurélia Aurita a essayé de varier le menu, ce « Fraise et chocolat 2 » ne parvient à convaincre totalement. Certes c’est toujours à la fois provocant et plein de fraîcheur et on ne regrette pas la lecture. Mais l’effet de surprise du premier tome est bel et bien passé et les épisodes sexuels – qui restent quand même le gros des planches – n’apportent finalement pas grand chose de nouveau par rapport au tome 1. Alors on se pose une question: était-ce bien indispensable de risquer l’indigestion après un premier album qui nous avait laissé rassasié et ravi?

Les Impressions Nouvelles

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