FORTUNES

Un jour Ludo se réveille sous une bonne étoile. Une chance dont son meilleur ami veut profiter pour résoudre ses problèmes avec des truands. Un polar au potentiel mal exploité.

Ludo, un jeune homme employé dans une bibliothèque, se retrouve un jour avec une veine incroyable. Vincent, son meilleur ami et frère jumeau de sa petite-amie Marie, décide de se servir de lui pour éponger ses dettes auprès de la pègre. C’est alors que la bonne fortune de Ludo disparaît brusquement.

« Fortunes » partait pourtant sur un idée de base intéressante. Mais le problème justement dans cet album fleuve de 128 pages c’est que les idées et des pistes lancées ne sont pas suffisamment exploitées. Pourquoi la chance s’accroche-t-elle ainsi à Ludo? Quid des relations ambiguës entre les jumeaux? Tout est esquissé, rien n’est achevé. Résultat, le récit part dans tous les sens, l’intrigue est certes dense mais sans vrai fil conducteur, les trois principaux protagonistes (Ludo, Vincent et Marie) sont sans relief et les dialogues trop basiques. C’est d’autant plus dommage qu’on garde l’envie d’aller jusqu’au bout de la lecture. Sans doute attend-on que les pièces du puzzle se mettent finalement en place. En vain.

On aura donc connu Frédéric Féjard plus inspiré: « Le rêve de Milton », coscénarisé avec Sylvain Ricard, était plus abouti que ce « Fortunes ». Quant au dessin d’Amandine Puntous, s’il n’est pas exempt de maladresses ici notamment dans les expressions des personnages, il s’avère plutôt prometteur.

Casterman

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