ENORMOUS – Tome 1. Extinction level event

Des montres géants apparaissent soudain au milieu des villes semant le chaos. Un survival classique mais assez efficace au graphisme réaliste impressionnant.

Sans crier gare, les principales villes d’Amérique du Nord sont attaquées par de gigantesques monstres, qui sèment mort et destruction sur leur passage, dépassant totalement l’armée. A Phoenix, Ellen Grace part au secours de sa mère à l’hôpital tandis que sa petite-amie Megan se rend auprès des enfants de l’école où toutes deux travaillent.

Des monstres qui surgissent d’on ne sait où, jusqu’au beau milieu d’un immeuble, des forces armées qui leur tirent dessus depuis les hélicos, des explosions, des gens terrifiés qui fuient en hurlant et qui se font dévorer…. A l’instar d’un gros blockbuster de cinéma, le premier tome d' »Enormous » est peu bavard, préférant plongeant le lecteur dans près de 200 pages boostées à l’adrénaline où, après les premières destructions et le chaos qui s’ensuit, viendra le temps pour les rares survivants de lutter pour leur survie. Classique. Quant à l’origine de cette situation apocalyptique, Tim Daniel (« Curse », « Burning fields ») laisse planer le mystère mais quelques indices – une invasion extraterrestre de champignons endoparasitoïdes, une expérience transgénique ayant mal tournée? – sont disséminés ici et là et ne laissent rien présager de particulièrement original non plus.

Plus que le scénario, c’est donc le graphisme qui accroche. Les cases hyper-réalistes, extrêmement détaillées et proches de la photographie, du jeune dessinateur marocain Mehdi Cheggour sont impressionnantes. Cases très étirées en hauteur ou en largeur, dessins pleine page, reproduction des mouvements, le dessinateur marocain s’en donne à coeur joie, en particulier dans la représentation de ces créatures gigantesques improbables, types kaiju japonais, aux airs de crocodiles, chauve-souris, lézards ou scorpions mutants. En comparaison, les humains manquent un peu d’expressivité, certaines compositions sont répétitives et surtout, fait gênant, les jeunes filles se ressemblent tellement qu’on a bien du mal à distinguer une jeune fille super canon aux cheveux longs d’une autre jeune fille super canon aux cheveux longs… Mais, n’en doutons pas, Mehdi Cheggour a de l’avenir.

Dessinateur : Mehdi Cheggour – Scénariste : Tim Daniel – Editeur : Ankama, collection Label 619 – Prix: 15,90 euros.

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