DARK MUSEUM – Tome 2. Le cri

Interné pour des accès de démence, le peintre Münch laisse les médecins perplexes. Une relecture satanique du célèbre « Cri ».

Un ciel ardent, couleur sang et un être spectral s’avançant, la bouche déformée par un gémissement hideux… A la fois glaçante et oppressante, symbolisant l’homme moderne emporté par une crise d’angoisse existentielle, « Le cri » est la toile la plus connue du Norvégien Edvard Münch. Mais quels cauchemars peuvent ainsi motiver une telle oeuvre? Le deuxième opus de la série « Dark museum », qui choisit de célèbres tableaux pour imaginer leur genèse, nous emmène à Copenhague, en 1890. Le peintre y est interné, en proie à des crises d’hallucination et de démence inexplicables. Une amie venue le visiter et un jeune médecin réputé dans le domaine psychanalytique vont tenter de découvrir l’origine de son traumatisme.

En partant de faits réels, comme l’éruption d’un volcan indonésien ou l’internement de Münch pour de graves troubles, Alcante et Gihef échafaudent une explication satanique au « Cri », une sorte d' »Exorciste » exotique en somme avec les manifestations habituelles du genre. Rien de particulièrement original donc mais un récit bien construit qui offre une explication « cohérente » et un dessin réaliste signé Luc Brahy qui nous fait voyager de l’hiver danois à la fournaise du Krakatoa indonésien, offrant au passage quelques scènes spectaculaires.

Les prochains tableaux à être mis en scène seront « L’Angelus » de Millet et « La leçon d’anatomie du Dr Tulp » de Rembrandt. Le premier opus était, lui, consacré à « American gothic » de Grant Wood.

Dessinateur: Luc Brahy – Scénaristes: Alcante et Gihef – Editeur: Delcourt – Prix 14,95 euros.

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