DANTÈS – Tome 5. Le complot politique

La vengeance de Dantès ne se déroule pas tout à fait comme il l’avait prévu. Un thriller politico-financier classique mais efficace.

Ce remake moderne et financier du « Comte de Montecristo » prend une tournure politique. L’ancien trader Alexandre, alias Dantès, s’est désormais vengé de la plupart de ses anciens collègues qui l’avaient injustement conduit en prison. Certains sont à leur tour derrière les barreaux, d’autres sont morts mais ce n’est pas fini pour autant. Plus que le roman d’Alexandre Dumas, Pierre Boisserie et Philippe Guillaume, qui dirige le service financier du quotidien Les Echos), s’inspirent ici du paysage politique français et des élections présidentielles françaises de 2002. Car si la mafia russe est prête à tout pour récupérer son argent, c’est aussi Saint-Hubert – l’homme fort de Bercy à l’origine de la chute de Dantès – qui vient compromettre ses plans: Saint-Hubert serait en cheville avec le leader d’un parti politique d’extrême droite, Nation française.

En mettant en scène les relations ambiguës entre l’argent et le pouvoir, entre la finance et la politique, « Dantès » n’évite pas certaines grosses ficelles mais l’intrigue reste suffisamment prenante et dynamique et le dessin classique et réaliste de Juszezak est toujours efficace. L’histoire devrait trouver son dénouement dans le prochain tome.

Dargaud

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