CELESTIN GOBE-LA-LUNE – Tome 2. Ô charme citoyen…

Tout à ses rêves d’ascension sociale, Célestin-Gobe-la-lune ne voit pas la révolution qui se prépare. Fin d’un diptyque à 100 à l’heure à la fois drôle et poétique.

Alors que Célestin-Gobe-la-lune, toujours obsédé par son rêve de faire partie du beau monde, met tout en oeuvre pour conquérir la princesse Pimprinule, dans les chaumières, la révolution gronde et le peuple s’arme. Deuxième et dernier volet d’une farce romantique qui avait commencé sous les meilleurs auspices, « O charme citoyen » ne déçoit pas. Au contraire.

Le trait épais de Corboz qui avait tendance à peser sur les détails dans les plans éloignés, s’est considérablement affiné et les couleurs se sont adoucies. Au niveau du scénario, Lupano (également scénariste de l’excellent « Alim le tanneur ») assure. A première vue plus sérieux que le premier au vu de la situation politique, ce second volume distille avec autant d’aisance que le premier les touches d’humour et de poésie à grands renforts de rimes et de jeux de mots. Quant au rythme du récit, aussi enlevé que Célestin est agile, il ne faiblit jamais, nous embarquant dans une suite effrénée de rebondissements. On a l’impression d’assister à une pièce de théâtre et, bien calé dans notre fauteuil rouge, on profite simplement du spectacle… en regrettant une seule chose: ne pas pouvoir faire de rappel.

Delcourt

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