CELESTIN GOBE-LA-LUNE – Tome 1. L’amour a ses raisons…

Décidé à faire un bon mariage pour sortir de sa condition de simple orphelin, Célestin court les riches héritières, dont la fille du roi en personne. Une comédie drôle et légère à déguster au plus vite.

Abandonné à la naissance dans les bras d’une statue, devenu un coureur de jupons invétéré, Célestin est persuadé d’avoir une ascendance noble. Et pour retrouver son rang, il compte bien épouser une demoiselle de la Haute. Ses multiples aventures n’ont pas encore porté leurs fruits mais, une nuit, il atterrit par accident sur la gondole de Pimprinule, la fille du roi Maurice 1er. Une chance à ne pas laisser passer!

Avec le nom de Lupano au scénario – l’auteur du drôle et attachant « Alim le tanneur » – on attendait beaucoup de ce « Célestin Gobe-la-lune ». Et grand bien nous fasse, c’est tout le talent du scénariste que l’on retrouve dans cette nouvelle série prévue en deux tomes. Lupano parvient à créer des personnages attachants et des histoires pleines de fraîcheur sur un scénario relativement classique à la base. L’album met en scène un Don Juan ambitieux mais un peu trop sûr de lui et pioche dans les ingrédients des romans de cape et d’épée traditionnels: tirades théâtrales, action, poésie, complot autour du pouvoir et même concours pour obtenir la main de la belle. Le tout est bien sûr détourné grâce à l’humour omniprésent et au ton léger de cet album qui nous embarque finalement dans un récit entre farce romantique et comédie badine…. en attendant que la Révolution qui se prépare se mette en marche.

Lupano forme ici un duo avec Corboz (« Voies off »). Outre les jolies teintes bleutées données au séquences nocturnes avec la lune en toile de fond, le dessinateur nous offre de belles planches soignées qui jouent d’un trait particulièrement épais pour mettre en valeur les personnages. Cela donne une touche originale supplémentaire à la série, la limite de cette technique étant quand même les plans éloignés, les individus manquant alors souvent de détails. Toutefois, ceci n’entache en rien le plaisir de la lecture et « Célestin Gobe-la-lune » s’impose comme un album joyeux idéal pour rompre la morosité des températures estivales par exemple.

Delcourt

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