AXO – Tome 1. nord-Sud
Dans un futur proche, le continent nord-américain s’est construit un mur infranchissable pour se protéger du Sud. Afin de retrouver son père au dehors, une jeune femme embauche Axo, le seul clandestin ayant jamais traversé. Pour les amateurs d’action.
Nous sommes en 2052 et depuis 20 ans, la partie nord du continent américain s’est isolée du reste du monde par un mur infranchissable, merveille de technologie. Infranchissable ou presque puisqu’Axo, lui, a réussi à entrer clandestinement dans cette « forteresse ». C’est cet exploit qui amène Ella, une jeune femme riche qui veut retrouver son père bloqué au Sud, à le contacter et à lui proposer une forte somme d’argent en échange de son aide.
Avec « Axo », Fred Le Berre, déjà scénariste des polars historiques « Shimon de Samarie » et « Galata » dans la collection Dédales des Humanos, change de registre. Il nous sert une bande dessinée d’anticipation dont le principal atout est le rythme. Une fois le cadre posé dans les toutes premières planches, la mécanique se met en branle: sorte de Robin des bois du futur qui vole les riches pour donner aux pauvres, Axo multiplie les opérations commando avec son ami Marvin. Vol d’un camion (rempli de… petits fours!), combats, course-poursuite, saut d’immeubles, ça va vite, très vite.
Toutefois, malgré une action se déroulant d’abord sur plusieurs plans (les actions d’Axo et Marvin, un expert victime d’une tentative d’assassinat, la présentation d’Ella) et un cadre géopolitique intéressant (la politique sécuritaire et isolationniste des Etats-Unis), le scénario reste relativement classique. Des résistants luttant avec leurs moyens dérisoires contre un Etat totalitaire dirigé par un triumvirat tout puissant, un héros qui n’a rien demandé et qu’on vient chercher, pour le moment, rien de bien novateur, d’autant que le personnage d’Axo n’est pas spécialement charismatique.
Le dessin réaliste de Francis Buchet, nouveau venu dans la BD – à ne pas confondre avec Philippe Buchet (« Sillage ») -, est sur la même ligne: tonique mais sans vraie surprise avec des personnages plutôt communs, hormis quelques têtes connues comme Marvin aux airs de Samuel L.Jackson et le professeur Nietsnie (anagramme de Einstein) en… Jean Rochefort!
Ce premier tome d' »Axo » apparaît donc surtout comme un thriller futuriste plaisant misant sur l’action dans le style des séries américaines.
