ALPHA – Tome 7. Snow white, 30 secondes!

Cette suite et fin de la mission en Irlande en deux volets commencée dans « L’émissaire » manque un peu de pep’s.

Suite et fin du récit en deux volets commencé dans « L’émissaire ». L’émissaire du président des Etats-Unis en Ulster avait été kidnappé par un groupe d’extrémistes. Chargé de sa libération, Alpha et son commando ne découvraient que des cadavres dans le repaire des ravisseurs, l’émissaire y compris.
Mais tenu pour responsable de ce massacre et mis à pied en attendant que son degré de culpabilité soit établi, l’agent de la CIA n’en peut plus d’attendre. Dans « Snow white, 30 secondes! », il décide de faire lui-même toute la lumière sur cette ténébreuse affaire qui a tout d’un complot impliquant de hauts dirigeants américains et britanniques.

Manipulation est le maître mot de cette mission irlandaise. Le héros – comme le lecteur – sent bien qu’il ait manipulé. Mais par qui? et pourquoi?
Assisté de Sheena, Alpha n’a que très peu de temps pour le découvrir et déjouer du même coup une grave machination. Pourtant on ne peut pas dire que l’histoire soit particulièrement dynamique. Il y a beaucoup de dialogues et les bulles sont vraiment très chargées. Certes tous ces bavardages permettent de s’attarder sur les détails. Ils sont d’ailleurs nombreux (et réussis), en particulier dans les décors du russe Jigounov et les expressions des personnages.

Un peu contraint et forcé, le lecteur laisse donc les pions se mettre tout doucement en place jusqu’au dénouement où l’action a enfin le grand rôle. Au final, l’histoire est intéressante d’autant qu’elle donne un petit coup de jeune à la série: après avoir exploré en tous sens les rapports des blocs Est-Ouest, les auteurs ont choisi une autre zone de tension, l’Irlande. Là, la vision de la politique n’est pas plus joyeuse: encore un panier de crabes où soif de pouvoir et magouilles politicardes sont monnaie courante.

Si on ne sait pas dans quelle partie du monde le prochain album nous emmènera, il ne souffrira certainement pas en tout cas d’un petit coup de pep’s.

Le Lombard

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