AKADEMY – Tome 1. La cour des grands & Tome 2. A balles réelles

De délinquants et marginaux, ils deviennent membres d’un commando d’élite chargé de dangereuses missions secrètes. Espionnage et action au menu.

Drôle d’académie que voilà. Les six jeunes gens recrutés ne sont pas des enfants de choeur et ils n’auront pas besoin d’apprendre à chanter et danser. Anna, Joaquim, Sing, Ward, Key et Pyro sont marginale, voyou, tueur à gages, pirate informatique, terroriste ou encore activiste écologiste et intègrent de force le commando d’élite Aka chargé des missions les plus dangereuses. Toute ressemblance avec le film « Nikita » de Besson n’est pas fortuite et les auteurs ne s’en cachent pas.

Publiée au sein de la collection Impact, dirigée par Chauvel, cette nouvelle série reprend le principe des séries télé avec une grande mission, des intrigues satellites et surtout un rythme de parution assez élevé: les deux premiers tomes sont parus simultanément ce mois-ci, les deux suivants sortiront avant l’été 2008. Objectif évident fidéliser le lecteur, d’autant que grâce aux deux albums successifs, on est assez vite plongé dans le bain: après une période d’apprentissage du métier de soldat d’élite dans une sorte de loft truffé de caméras, le commando Aka doit accomplir sa première mission.

A partir de ce moment là, cela se complique sérieusement. Les recrues doivent détruire un chargement d’armes destiné à l’organisation terroriste irlandaise Red Arrow et évidemment tout ne se passe pas comme prévu. Si nos héros n’ont pas toutes les cartes en main, se contentant globalement de faire ce qu’on leur dit, il en est de même pour le lecteur. Résultat, des scènes d’action qui accrochent bien la lecture malgré une intrigue un peu confuse par moments surtout qu’il s’avère au fil des pages que plusieurs membres du commando sont en fait liés de près ou de loin à cette histoire d’Irlandais. Reste que le premier cycle ne se conclura que dans deux albums et que les relations ambiguës des personnages avec l’intrigue principale ont tout le temps de s’éclaircir.

Côté dessin, la série adopte un style moderne mais avec, pour les personnages, un mélange assez surprenant de visages réalistes détaillés et de traits plus ébauchés. A noter aussi l’étonnante ressemblance entre les jeunes Key d' »Akademy » et Oshii de « Reality show » (Porcel, Morvan).

Delcourt

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