Rachida Dati contre Yves Derai: l’escalade verbale

Echanges d’amabilités entre l’ex-garde des Sceaux et le co-auteur d’une bande dessinée dont elle n’est pas pas parvenue à faire interdire la publication.

Malgré la décision de justice déboutant Rachida Dati de sa demande d’interdiction de la bande dessinée « Rachida, au nom des pères » (lire notre article du 24/04/2013), la guerre n’est pas fini entre l »ancienne garde des Sceaux et Yves Derai, le co-scénariste de l’album.

Invitée sur LCI, la députée européenne UMP évoque « le comportement voyou » de l’auteur: « Il a fait un livre de calomnies et de ragots sur ma famille et moi. Il a gagné beaucoup d’argent dessus, j’ai dû lui financer sa maison, il veut peut-être la piscine », explique-t-elle, faisant allusion à une biographie non-autorisée, « Belle amie », publiée par Yves Derai avec Mickael Darmon en 2009.

Dans un entretien au Lab d’Europe 1, Derai réplique: « C’est absolument délirant. Puisque c’est à la mode, je suis prêt à publier mon patrimoine si elle dévoile le sien. Ce n’est pas sur une BD comme ça que je gagnerai de l’argent. J’ai 44 centimes par livre, c’est une piscine de 2 mètres sur 2 que je pourrai me payer, même pas un jacuzzi ! »

Toujours au Lab, le journaliste Yves Derai en profite pour ressortir deux dossiers. D’une part: « Et puis je n’ai pas fait autant que ce qu’elle peut facturer avec sa société de conseil… », évoquant par là, la société La Bourdonnais Consultants créée en 2009. D’autre part: « Elle a orienté le débat sur sa fille parce qu’elle ne peut pas contester ses liens avec l’Azerbaïdjan. Elle n’a pas du tout envie d’en parler », rappelant qu’en 2011 Rachida Dati avait reçu une délégation du pays à Paris et avait vanté les atouts du rapprochement France-Azerbaïdjan.

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