« Panama Papers »: le nom de Jacques Glénat apparaît

L’éditeur grenoblois est cité dans le scandale financier international. Il affirme n’avoir rien à se reprocher.

Comme celui de milliers d’autres, le nom de Jacques Glénat est apparu dans la liste des personnalités ou anonymes du monde entier qui ont recouru à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs. L’affaire des « Panama Papers » est le résultat d’une vaste enquête menée par le journal Le Monde et 108 autres rédactions dans 76 pays qui ont eu accès à 11,5 millions de fichiers d’archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore, entre 1977 et 2015.

Selon le journal Le Monde, le propriétaire des éditions Glénat a acheté Getaway SA en 2009 une société domiciliée aux Seychelles, utilisée notamment pour acheter des œuvres d’art (Bruegel le jeune, Corot, Fantin-Latour…). Or en janvier 2014, une réforme de la législation des îles Vierges britanniques a obligé les sociétés à faire apparaître le nom des actionnaires. Préférant rester dans l’anonymat, Jacques Glénat a décidé de dissoudre Getaway SA. Mais auparavant, explique Le Monde, la société de Jacques Glénat a distribué les oeuvres d’art à ses enfants.

Au Monde, Jacques Glénat a confirmé que Getway S.A. a donné des œuvres d’art à ses enfants, mais qu’en revanche, « il n’y a aucun lien direct entre cette société et [lui]-même ». « On me mélange avec des affaires d’argent sale, ça n’a rien à voir (…) Il n’ y a aucun schéma entaché d’illégalité dans le don qui a été fait à mes enfants, ce qui n’est pas en plus l’affaire du siècle », a-t-il également déclaré à France Télévisions. « Je pense qu’il y a un amalgame scandaleux entre les milliards et les milliards d’euros d’homme d’État, de sportifs, d’industriels et de simples donations faites de manière tout à fait légale à mes enfants », s’est-il encore défendu.

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