Le retour des Bordures contre les Syldaves

Dans le cadre de manœuvres militaires franco-allemandes, c’est une guerre entre Bordures et Syldaves qui va être simulée, en référence à Hergé.

Du 3 au 6 novembre, près d’un millier de soldats français et allemands participeront dans l’est de la France à des manœuvres simulant l’intervention d’une force de maintien de la paix sous mandat de l’ONU qui devra s’interposer entre des combattants «bordurs» et «syldawes».

Le nom des belligérants n’est bien sûr pas sans rappeler les «Bordures» et les «Syldaves», imaginés par le créateur de Tintin. La Syldavie et la Bordurie sont apparues pour la première fois en 1938 dans l’album de Tintin «Le sceptre d’Ottokar». Engagé par le professeur Halambique, sigillographe de renom, comme secrétaire, Tintin l’accompagne en Syldavie. Ejecté de l’avion en plein vol, miraculeusement sain et sauf, il prend connaissance d’un complot visant à détrôner le Roi. Volant, comme à son habitude, au secours de la monarchie syldave, il déjouera ce complot qui n’est pas sans allusion à l’Anschluss et à la Seconde Guerre mondiale. Les 11 et 12 mars 1938 en effet, les troupes allemandes nazies envahissaient l’Autriche. Le 13 mars, le pays était annexé et devenait une province du troisième Reich. C’était l’Anschluss.

En 1956, la Syldavie et la Bordurie apparaissent de nouveau avec la parution de «L’Affaire Tournesol». Le professeur Tournesol a mis au point un dispositif de génération et de pointage de faisceaux d’ultrasons susceptible d’être utilisé comme une arme de destruction massive. En se rendant à un congrès de physique à Genève, il est enlevé par les services secrets syldaves puis par leurs rivaux bordures qui veulent lui extorquer son invention dans un but d’hégémonie militaire. Tintin et le capitaine Haddock partent à sa recherche en Suisse puis en Bordurie. Cette fois, la rivalité Syldavie-Bordurie incarne l’opposition des blocs communistes et capitalistes, alors en pleine Guerre froide.

Share