Futuropolis, le retour

La maison d’édition indépendante renaît en janvier 2005, dix ans après avoir été vendue à Gallimard.

Les éditions Futuropolis, qui révolutionnèrent la bande dessinée dans les années 70 et 80, reviennent sur le devant de la scène grâce à l’association entre Gallimard et les éditions Soleil (pour la diffusion) et l’arrivée de Sébastien Gnaedig, ancien directeur de collection chez Dupuis.

L’histoire de Futuropolis commence en 1972 quand Florence Cestac ouvre avec Etienne Robial la première librairie de bandes dessinées à Paris – Futuropolis – puis, deux ans plus tard, la mythique maison d’édition du même nom. Le label propose des collections de rééditions (Saint-Ogan, Calvo) et de publications d’auteurs connus ou plus confidentiels (Bilal, Tardi, F’Murr, Ever Meulen, Juillard, Götting, Baudoin, Cestac). La variété des formats permet à tous les travaux de s’intégrer à la forme qui leur convient le mieux. Ces bandes dessinées sont essentiellement en noir et blanc, répondant ainsi à un choix autant économique qu’artistique. Futuropolis est intransigeante sur la qualité de ses publications, sans concessions au mercantilisme. Elle va fortement influencer la génération suivante.

En 1987, Robial s’associe à Gallimard autour d’une collection mêlant littérature (le fond NRF) et dessin (les auteurs Futuro), soit une trentaine de titres dont « Le voyage au bout de la nuit » par Céline et Tardi. En 1994, Robial finit par vendre à son associé…

Avec la renaissance annoncée de Futuropolis, les formats hors normes qui faisaient l’une de ses originalités vont être repris. Dès janvier 2005, Sébastien Gnaedig va remettre quelque 80 anciens titres sur le marché puis va s’atteler à l’édition de nouveautés. Les premiers titres, jeunes auteurs et auteurs confirmés dans la tradition Futuro, devraient paraître en septembre 2005.

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