Décès du dessinateur italien Guido Crepax

Le créateur de « Valentina » est décédé le 30 juillet, à Milan. Il venait d’avoir 70 ans.

Né le 15 juillet 1933 à Milan, Guido Crepax est mort mercredi 30 juillet, à Milan, des suites d’une sclérose en plaques.

Diplômé de la faculté d’architecture de Milan, c’est seulement vers l’âge de 30 ans qu’il commence à s’occuper de bandes dessinées. Quelques années plus tard, en mai 1965, dans le troisième numéro de la revue « Linus », apparaît pour la première fois Valentina, pour laquelle il déclare s’inspirer de Louise Brooks, célèbre actrice du cinéma muet. Valentina ne devait être que la fiancée d’un autre personnage, Neutron alias Philip Rembrandt critique d’art et criminologiste à ses heures; mais après quelques épisodes, elle acquiert son indépendance et devient le personnage principal. En 1968 dans le magazine « Ali Baba », elle devient l’héroïne de sa propre série. Symbole d’un érotisme subtil et raffiné, Valentina fait rêver des générations entières d’hommes.
Achitecte de formation, Guido Crepax est également considéré comme un architecte de la bande dessinée: le dessinateur italien a introduit dans ses mises en pages un système narratif très personnel – composé de mises en abyme, de flashs backs et d’incrustations d’images. Il est aussi l’un des rares créateurs de bande dessinée à avoir fait vieillir son personnage en même temps que lui: Valentina est censée être née en 1942; en 1971, elle accouche d’un fils. Crepax met fin à la carrière de Valentina en 1995, à 53 ans, dans la dernière planche d' »Au diable Valentina! », neuvième et dernier volume de la série.

Outre Valentina, Crepax a également publié notamment « Histoire d’O » (1975), « Emmanuelle » (1979), « Vénus à la fourrure » (1985).

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