Crumb aime les « dominatrices »

Un article paru dans « Courrier International » n°759 dresse un portrait assez provocateur du dessinateur de bande dessinée américain.

Robert Crumb n’est pas seulement l’auteur des héros de BD Mr Natural, Fritz the Cat ou Angelfood McSpade, il est également l’un des premiers à avoir exploré le thème de la libération sexuelle en mettant en scène ses propres fantasmes, alors même qu’il se déclare volontiers introverti. Crumb, qui rejette son étiquette de « dessinateur underground préféré de l’Amérique », est un personnage complexe, certainement un peu provocateur et l’article paru dans l’hebdomadaire Courrier International n°759 (19-25 mai 2005) ne dit pas le contraire.

Si le Crumb de ses dessins est souvent nu, lubrique et priapique, le vrai Crumb est pathologiquement inhibé nous explique le journaliste britannique du Guardian. D’ailleurs, celui qui aime à se définir comme un « un individu hésitant et inefficace », « bizarre et craintif » et « profondément négatif » a selon lui de qui tenir: un père autoritaire, une mère internée plusieurs fois, un frère qui finit par se suicider et un autre qui « se précipitait sur les femmes dans les supermarchés pour leur baisser la culotte »! Robert, lui, a passé son enfance à dessiner dans son coin.
Mais « inhibé » ou pas, Crumb évoque sans fausse pudeur – en compagnie de sa femme Aline Kominsky (avec laquelle il a réalisé « Dirty Laundry ») – leur relation très libre où chacun s’amuse de son côté avec d’autres partenaires. « Aujourd’hui, pour autant que je sache, il ne fréquente qu’une autre fille » souligne son épouse. Agée de 57 ans (Robert Crumb en a 62), Aline connaît de toute façon le pouvoir qu’elle exerce sur son mari: une femme « très dominatrice », une « amazone fessue » comme il aime à les dessiner.

Et le dessinateur américain de conclure que ce qui lui manque le plus en France (il vit dans le sud de la France depuis plusieurs années), ce sont « toutes ces Américaines avec leur gros cul » et son « rôle de chroniqueur ». Quand à la culture française, il ne peut rien en dire: « Je n’ai pas la moindre idée de ce qui se passe ici ».

Source: Courrier International

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