Antoine Gallimard: « Je ne me reconnais pas dans cette caricature »

Le PDG du groupe a réagi à la lettre ouverte publiée par des auteurs du catalogue Casterman.

Antoine Gallimard, PDG du groupe du même nom, n’a pas tardé à réagir à la lettre ouverte de seize auteurs du catalogue Casterman et des ayants droits d’Hergé et d’Hugo Pratt qui dénonçaient « le mépris » à leur égard et menaçaient d’aller publier leurs albums ailleurs (notre article du 13/11/2012). A son tour, dans une lettre ouverte, Antoine Gallard s’insurge: « Vous m’avez adressé une lettre publique où vous laissez entendre que l’éditeur de littérature que je suis n’est qu’un entrepreneur cynique et inattentif à vos préoccupations. Moi qui ai toujours été du côté des écrivains (…), je ne me reconnais pas dans cette caricature ».

Répondant à l’inquiétude des auteurs quant à une éventuelle cession de Casterman – propriété du groupe depuis le rachat de Flammarion -, Antoine Gallimard assure avoir racheté Flammarion notamment « pour conforter la place de Casterman, et donc celle de ses auteurs, parmi les éditeurs de bandes dessinées ». Interrogé par Livres Hebdo, il réaffirme d’ailleurs qu’il n’a « pas l’intention de vendre Casterman ». « 50/50 avec L’Ecole des loisirs, cela ne m’a pas paru possible car Casterman est très inscrit dans Flammarion et qu’une gouvernance à deux aurait été compliquée ».

Quant à la démission de Louis Delas, directeur général de Casterman considéré par les auteurs comme « l’artisan du redressement et du développement de la maison Casterman », il refuse « de porter la responsabilité de cette décision de rejoindre le groupe de son père. Cette décision était prise depuis longtemps ».